Clasico Real-Barça : Mais pourquoi le Real Madrid est-il si dur à battre ?

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LIGA – Cette saison, le Real Madrid est peut-être encore plus impressionnant que l’an passé. Sa victoire sans vraiment trembler face au Bayern Munich en quart de finale de la Ligue des champions n’y est pas étrangère, tout comme le fait de n’avoir jamais été réellement surclassé.

La saison dernière, le Real Madrid a atteint la finale de la Ligue des champions après avoir écarté la Roma, Wolsburg et Manchester City sur sa route. Ce parcours, loin d’être de tout repos, était toutefois dépourvu de clubs historiques de la scène européenne. C’était même devenu un argument pour certains qui souhaitaient minimiser le poids de cette Undecima.

En éliminant le Bayern en quart de finale de l’édition en cours cette semaine, les Madrilènes se sont au moins assurés la fin de ces discussions. Mais lorsque l’on va au-delà de ce simple résultat, on se rend vite compte que l’équipe de Zinedine Zidane répond toujours présente dans les grands rendez-vous.

Une équipe jamais dépassée

Certes, elle a perdu des points ici ou là. Mais jamais elle n’a réellement été dominée. Wolfsburg est la seule équipe qui a réussi à la battre par plus d’un but d’écart en compétition officielle (0-2). On est très loin des claques plus ou moins fortes reçues par le Barça de Luis Henriquesur la même période : 1-3 face à Manchester City, 0-4 face au PSG, 0-3 face à la Juve…

Le Real n’est jamais surclassé, mais la réciproque est aussi vraie. C’est ce qui peut faire de cette équipe une énigme aux yeux de certains. Face au Barça à l’aller, ils s’en est sorti grâce à un coup de pied arrêté de Sergio Ramos en toute fin de match (1-1). Contre Naples en huitièmes de finale de Ligue des champions, les Madrilènes ont été menés et malmenés dans les deux matchs avant de revenir (3-1, 3-1). Ce fut d’ailleurs la même chose face au Bayern (2-1 et 4-2).

Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo, lors du quart de finale retour de Ligue des champions entre le Real Madrid et le Bayern Munich (4-2 a.p.).
Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo, lors du quart de finale retour de Ligue des champions entre le Real Madrid et le Bayern Munich (4-2 a.p.).Getty Images

Le Real semble ne pas avoir de marge… et pourtant, les matchs finissent presque toujours par basculer en sa faveur. Certains partent sur des explications mystiques, à base de « bonne étoile » pour Zidane, d’autres sont plus terre-à-terre et s’arrêtent sur des décisions arbitrales litigieuses. Mais il existe surtout chez les Madrilènes une attention particulière aux détails qui fait toute la différence lorsque le niveau s’élève.

L’attention particulière aux détails

Quand les blocs se neutralisent, ce sont ces derniers qui font souvent la différence entre une élimination malheureuse et une grande épopée. Prenons l’exemple des coups de pied arrêtés, puisque le Barça et Naples en ont fait l’expérience : le Real est aujourd’hui l’une des meilleures équipes d’Europe sur ces phases. Et c’est loin d’être un hasard.

On peut parler de la qualité du tireur (Kroos) et du nombre de joueurs de tête dans l’effectif (Ramos, Ronaldo, Bale, Casemiro, Pepe, Varane…), mais d’autres éléments sont aussi à l’oeuvre. Certains joueurs sont devenus de vrais spécialistes dans la pose d’écrans dans la surface. Comme au basket, il s’agit de bloquer la course d’un adversaire afin de libérer un partenaire. Quand on se remémore le nombre de matchs débloqués sur coups de pied arrêtés, on se rend compte que ces systèmes ont rapporté pas mal de points au Real.

Autre détail qui fait la différence au plus haut niveau : la maîtrise des transitions. Dans les grands matchs, les défenses finissent souvent par prendre le dessus sur les attaques. Conclusion : il est plus difficile de marquer sur attaque placée que sur du jeu rapide. Les Merengue ont bien enregistré ce constat. D’abord, l’équipe est très dangereuse quand elle contre-attaque du fait de la qualité de ses attaquants. Mais surtout, lorsqu’elle construit, l’équilibre reste son maître-mot.

Luka Modric et Toni Kroos, Real Madrid
Luka Modric et Toni Kroos, Real MadridGetty Images

Cela passe notamment par un travail très spécifique de la part de Toni Kros et Luka Modric. Les deux hommes se positionnent rarement entre les lignes et dans la zone de pression adverse. Ils restent le plus souvent aux côtés de Casemiro et assurent la circulation de balle et l’orientation du jeu. Résultat, lorsque l’adversaire récupère la balle, le Real n’est presque jamais en déséquilibre vu que cinq joueurs sont déjà derrière le ballon (les deux défenseurs centraux et les trois milieux dans ce cas-là).

Équilibre et efficacité

Défendre à cinq, cela veut aussi dire qu’il faut attaquer à cinq. Normalement, il est difficile de déstabiliser une défense de cette manière. Mais quand ces cinq-là se nomment Bale, Ronaldo, Benzema, Marcelo et Carvajal, la donne change. Souvent, il en suffit de deux sur une aile pour créer le danger. Et quand cela ne suffit pas, une passe en retrait vers Modric ou Kroos peut permettre de renverser le jeu à l’opposée afin d’attaquer côté ouvert. Au final, le Real centre beaucoup et ça lui va très bien : avec Bale, Ronaldo ou encore Morata, il a des attaquants qui excellent dans la surface.

Loin d’être un romantique, Zidane tire aujourd’hui l’essentiel de son effectif. Grâce à la qualité (et la forme actuelle) de ses individualités, l’équipe n’a pas besoin de se mettre en danger pour le créer. A défaut de se créer autant de grosses occasions que d’autres, elle limite le nombre de munitions offertes à l’adversaire et s’appuie sur l’efficacité de ses attaquants pour faire la différence.

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